ABSTRACT BORDER CHARRETTE DYMAXION
(Ingérence du cadre, autour du projet Sonia)
Sonia, visuel (2023)
Planche B3, étude, 21 x 29.7 cm (2023)
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Sonia est le projet d'un dispositif inspirée de trois productions contemporaines des années 1960. Leurs références témoignent du réinvestissement d'un langage sur de nouveau support. La modélisation choisie qui montrera cette forme s'articulera autour de l'objet et de l'installation. Dans une représentation schématique ne se concentrant que sur des dominantes propres à la ligne, à la couleur, et au cadre.
Eléments 1
MATRA M530 Sonia Delaunay (un modèle pilote)
L’histoire de la marque
Matra est une marque française fondée en 1965, principalement connue pour ses activités dans l'industrie automobile. La marque a commencé par la production de voitures de sport et de courses, telles que la fameuse Matra 530. Dans les années 1970, Matra a élargi ses activités en produisant des voitures de tourisme, telles que la Matra Simca Rancho et la Matra Murena. Au fil des ans, Matra a été impliqué dans la production de pièces automobiles et d'aéronautiques, ainsi que dans la technologie de la défense. En 1984, Matra a fusionné avec le constructeur automobile Peugeot, ce qui a permis à la marque de continuer à produire des voitures et des pièces automobiles de haute qualité. Aujourd'hui, la marque Matra est toujours présente en France et est reconnue pour son expertise en matière d'innovation et de qualité dans l'industrie automobile.
L'histoire du modèle
Le nom de 530 rappelle un missile air-air fabriqué par le groupe Matra. Elle remplace la Jet qui est une évolution du modèle construit par le fabricant René Bonnet avant son rachat par Matra en 1965.
La voiture est conçue par l’ingénieur Philippe Guédon, formé chez Simca et ayant rejoint l’équipe Matra dès mars 1965. Elle possède un style original. C’est un coupé targa avec un toit rigide amovible en deux parties qui se rangent dans le coffre avant. La lunette arrière de la voiture est relevable pour permettre s’accéder au moteur qui est disposé en position centrale arrière. Elle est aussi amovible jusqu’en 1970, faisant presque de la Matra 530 un cabriolet. L’architecture et les trains roulants du modèle garantissent une tenue de route efficace. L’inspiration de la compétition se fait sentir.
Pour maintenir des coûts bas et permettre un entretien facile, Matra choisit d’équiper la 530 du moteur de la Ford Taunus allemande réputé pour sa fiabilité. Des négociations avec d’autres constructeurs avaient été engagées mais sans aboutir le plus souvent pour des raisons techniques d’encombrement mais aussi parce que le prix de cession était parfois trop élevé. Renault refusa toutefois de fournir un de ses moteurs à Matra pour ne pas créer une concurrente qui aurait été trop proche de l’Alpine Berlinette. La compacité du moteur V4 Ford combiné à un empattement long permettent à la Matra 530 d’être un coupé 2+2 places.
Malgré l’intérêt suscité par le modèle, le début de la carrière de la Matra 530 est entaché de retard de livraison et de problèmes de qualité. Du fait, l’entreprise perd de l’argent en étant bien loin des 25 exemplaires prévus par jour. La puissance du groupe Matra permet de remédier à cette situation dès 1969 en produisant entièrement la voiture dans l’usine de Romorantin qui a bénéficié de gros investissements supplémentaires. Ses difficultés de démarrage ajouté au manque de caractère du moteur Ford V4 et à un prix élevé font que la Matra 530 est un échec commercial malgré toutes les qualités intrinsèques de cette première Matra originale. Sa remplaçante la Matra-Simca Bagheera connaîtra un meilleur sort.
Les innovations techniques
En raison de prévisions de faibles cadences de production, Matra fait le choix de concevoir une carrosserie en matériau composite pour la 530. Celle-ci n’est pas conçue d’une seule pièce mais constituée de plusieurs petits éléments facilement substituables en cas de chocs. Matra a mis au point une technique particulière pour le mélange des composants du plastique. La résine époxy et la fibre de verre sont projetées simultanément dans le moule. Ce mélange est chauffé après évacuation des bulles d’air pour activer la polymérisation.
Lieux de production
Lieux de production : France, assemblage chez le carrossier Brissoneau & Lotz à Creil mais les cadres plate-forme sont produits par l’entreprise Carrier à Alençon et les carrosseries en époxy sont fabriquées par Matra dans son usine de Romorantin jusqu’en avril 1969. À partir de cette date, la production est assurée entièrement chez Matra à Romorantin.
Histoire de la peinture
En 1967, Sonia Delaunay est invitée, avec plusieurs représentants de l'Op Art (Victor Vasarely, Carlos Cruz-Díez, Yaacov Agam, Arman), à participer à la manifestation « La Voiture personnalisée », organisée par le magazine Réalité au profit de la recherche médicale. Comme les autres artistes « OP », elle expérimente à cette occasion les effets d'optique, et elle choisit des couleurs en demi-teinte pour la décoration de la voiture de sport Matra 530 qui lui a été confiée par le PDG de cette firme, Jean-Luc Lagardère. Vendue aux enchères au profit de la recherche médicale avec cinq autres voitures du même type décorées par des artistes contemporains, la « Matra 530 Sonia Delaunay » a ensuite été rachetée par Matra et on peut l'admirer au musée Matra, à Romorantin-Lanthenay. Lors de la rétrospective qui a été consacrée à l'artiste au Musée d'art moderne de la ville de Paris du 2 décembre 1967 au 7 janvier 1968, la « Matra Delaunay » a fait l'objet d'une notice détaillée dans le catalogue.
Film et document, Patrick Raynaud (1972)
vues de la Matra de Sonia Delaunay
dans cet environnement des nouveaux espaces urbains
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Elément 2
Reichs-Ausschuß für Lieferbedingungen und gütesicherung
bleu d'été : ral 5012
bleu président : ral 5002
vert malmaison : ral 6033
rouge java : ral 3020
gris argent : ral 7032
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L'HABITAT HABITACLE (style brutaliste)
L'école de la Viste Bousquet (Marseille 13015) - architecture de bâtiments de Cité. Annexe de la conception de Georges Candilis. Utopie des grands ensembles venant s'inscrire dans le prolongement de la charte d’Athènes, dans un contexte urbanistique et de reconstruction post seconde guerre mondiale. Vision du concept architecturale de Gorges Candillis : Travailler, se déplacer et se récréer appartiennent à la même vision universelle.
Charte d’Athènes (1933)
Principe de la table rase
Abstraction de l’architecture du contexte environnant (historique, géographique, culturel, écologique)
Style international
Zonage
Fluidification de la circulation
Séparation des circulations
Réduction de la mobilité contrainte
Reconquête de la voirie par tous les modes de transport
Urbanisme d’experts
Géométrisation et rationalisation de la ville
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UNE VUE PARALLAXE
En observant le simultanisme des Delaunay, je vois mieux la peinture de Bernard Piffaretti. La division de la surface du tableau en layes verticales, pour accéder à la dimension du plan. Dans une approche spéculative, je dirais que la peinture de Bernard Piffaretti s'imprègne du zip de B. Newman, et rempli les espaces unis par une vraisemblance des couleurs, prépondérance plastique (provocation excluant tout ce qui est étranger à la peinture). Avec un langage pictural qui ne vient pas remplir ou remplacer les zones "de vides" mais plutôt les redéfinir comme des surfaces qui, dans leur superposition présentent un écart, qui ne peut être observable que par le contour de la couleur, forme obstruant le vide pour le rendre effectif.
En cela, je ne peux pas lire la peinture de Sonia Delaunay en deux dimensions mais comme un plan. Dans une stratification de fractures temporelles, ou de façon imagée, comme la proximité de périodes qui se ressemblent tout en étant en rupture, dans une répétition perpétuelle, jusqu'à une reconfiguration définitive, et une séparation n'ayant plus de lien avec ce qui la précède. Ce n'est pas un travail de déclinaison mais un expressionnisme formel, travaillant à révéler l'épaisseur du plan, à travers la géométrie imparfaite de ses demi cercles, qui viennent souligner l'importance le geste (confirmant la touche), sans qui la surface des choses ne peut apparaitre.


Rythme, décoration pour le Salon des Tuileries (détail après restauration), Sonia Delaunay (1938), Huile sur toile • 536 x 595 cm • Collection musée d’art moderne de Paris
Onement I, Barnett Newman (1948), Oil on canvas and oil on masking tape on canvas, 69.2 x 41.2 cm, MOMA Collection, NYC
"Qualifiant Onement, I de « commencement de ma vie présente », Newman découvrit dans cette œuvre novatrice une richesse de complexité visuelle et conceptuelle. Il commença par teindre une toile de taille modeste de pourpre. Sur ce fond aux teintes riches, il appliqua une bande de ruban adhésif, puis, à l'aide d'un couteau à palette, la recouvrit de frottis d'orange de cadmium. Initialement, il avait prévu de retirer le ruban, laissant apparaître une bande plus claire bordée de reflets orangés. Mais il reconnut dans la ligne verticale ainsi formée – qu'il appellerait une « fermeture éclair » – un procédé visuel qui ramenait la peinture à ses qualités essentielles : l'espace, la couleur et la relation figure-fond. Newman consacra le reste de sa carrière à explorer les puissantes possibilités des fermetures éclair sur des champs de couleur, créant des compositions dont il décrivait la finalité en termes élevés : « L'image que nous produisons est l'évidence même de la révélation… qui peut être comprise par quiconque la regarde sans le filtre nostalgique de l'histoire."

Sans titre, Bernard Piffaretti (2000), peinture acrylique sur toile, 289 x 454 cm, Collection Centre Georges Pompidou, Paris
C’est en 1984 que Bernard Piffaretti imagine la méthode qui, à partir de l’année suivante, va régler le destin de sa peinture. La toile est partagée en deux parties égales par un trait vertical. Le peintre, soit sur la moitié gauche, soit sur la droite, réalise une peinture – les styles et les motifs différant d’une pièce à l’autre – qu’il va ensuite essayer de refaire de l’autre côté du tableau. L’ordre d’exécution des deux parties reste inconnu du spectateur. L’intérêt de la procédure tient à ce qu’il s’agit non pas d’exécuter une copie de la partie déjà peinte, mais de reproduire l’ensemble des gestes qui ont présidé à sa réalisation. Sont donc également répétés les actes sans conséquence directement visible. Pareille mémoire du geste, de la procédure, implique nécessairement une relative simplicité du programme pictural. L’exercice de ce redoublement déjoue l’investissement pulsionnel de la gestuelle picturale. Il mine l’expressionnisme potentiel qui menace toute pratique corporelle. Quant au spectateur, il se trouve confronté à un singulier et troublant objet : deux peintures tout à la fois identiques et différentes ; une duplication qui invalide la question du style et de la qualité. Ce n’est pas la peinture qui, comme dans le rêve moderniste, se met en représentation, mais une peinture, dans toute sa contingence. Une œuvre comme ce grand tableau de 2000 représente un cas limite dans la production de Piffaretti : ses dimensions sont maximales au regard du protocole d’élaboration choisi. Le peintre, quand il opère ici, ne peut vraiment bénéficier d’un point de vue global sur la toile et se trouve contraint de travailler par zone. Au-delà, la duplication prendrait sans doute un autre sens.
Michel Gauthier
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2) KART, subst. masc. Petit véhicule automobile monoplace, sans carrosserie, sans boîte de vitesses, à châssis sans suspension, muni d'un essieu arrière rigide sans différentiel, qui impose une conduite délicate caractérisée par une succession de dérapages contrôlés. Dans les premiers temps, les karts se sont développés sous des formes diverses, leur construction étant conditionnée dans chaque pays à la fois par les moteurs et le matériel disponible (Alpha Auto, Paris, Grange Batelière,t. 7, 1976, p. 2026).Malgré sa structure simplifiée et ses caractéristiques mécaniques, le kart a constitué pour beaucoup de techniciens et de pilotes un banc d'essais et une introduction aux formes plus raffinées du sport automobile (Alpha Auto, Paris, Grange Batelière,t. 7,1976,p. 2026).
Prononc. : [kaʀt]. Étymol. et Hist. 1960 (Sport et vie 3/1960, 29 ds Höfler Anglic.). Empr. à l'anglo-amér.kart, forme désuète de cart « charrette » reprise pour désigner ce petit véhicule dans l'expr. go-kart (cf. NED Suppl.2et Humbley t. 2 1974, p. 568).
DÉR. Karting, subst. masc.Pratique sportive du kart. Piste de karting; faire du karting. Des pilotes chevronnés en automobile (Prost, Arnoux, Bousquet, Cheever, etc.) ont commencé par le karting (Quid,1980, p. 1534).− [kaʀtiŋ]. − 1reattest. 1960 (France-Soir 3/2/1960, 9b ds Höfler Anglic.); empr. à l'anglo-amér. karting, subst. verbal formé sur kart et correspondant à carting « action de conduire, de mener une charrette » de to cart « conduire, mener une charrette ». BBG. − Becker (K.). Sportanglizismen im modernen Französisch... Meisenheim, 1970, p. 59, 169 (s.v. karting), 327.
- source CNRTL